How to Sign Deaf in ASL: A Guide to the Sign & Its Cultural Meaning

Maîtriser le signe « Sourd en ASL » : signification culturelle et mouvements des mains appropriés

Introduction : Votre question répondue

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Vous êtes venu ici pour apprendre à signer « sourd » en ASL (American Sign Language), et la réponse est simple et directe. Le mouvement de la main est facile à apprendre, mais pour vraiment le comprendre, il faut découvrir une culture riche et importante. Cet article vous enseignera deux choses principales : d'abord, comment réaliser ce signe avec vos mains, et ensuite, pourquoi ce signe est si important pour toute une communauté de personnes. Nous apprendrons la différence essentielle entre « deaf » en tant qu'état médical et « Deaf » en tant qu'identité fière. Le signe pour « sourd » en ASL est un mouvement simple qui relie l'oreille et la bouche, mais bien l'apprendre signifie comprendre pourquoi il est si important pour les personnes. À la fin, vous ne connaîtrez pas seulement un signe ; vous comprendrez comment communiquer avec respect et sens.

Comment signer physiquement DEAF

Apprendre le signe DEAF est un excellent point de départ. Les signes ASL sont composés de parties spécifiques, et les décomposer facilite leur mémorisation. Pour DEAF, le signe est un mouvement fluide unique. Nous vous recommandons de regarder une vidéo d’une personne ayant grandi en utilisant l’ASL pour voir le flux naturel, mais ces étapes vous donneront des instructions claires.

Voici les quatre parties nécessaires pour réaliser correctement le signe :

  1. Forme de la main : Commencez par faire un « 1 » avec votre main. Pour cela, pointez votre index droit vers le haut tandis que les autres doigts se replient en un poing avec le pouce replié dessus.
  2. Emplacement : Posez la pointe de votre index sur la joue supérieure, très près de votre oreille. C’est le point de départ du signe.
  3. Mouvement : D’un mouvement fluide, déplacez votre index en un petit arc depuis l’endroit près de votre oreille jusqu’au coin de votre bouche.
  4. Direction de la paume : Votre paume doit être orientée vers votre joue pendant toute la durée du signe.
  5. Expression du visage : Pour le signe de base DEAF, gardez un visage détendu et neutre.

Ce signe unique illustre l’idée d’être sourd. Il s’emploie dans des phrases comme « MON FRÈRE SOURD » ou « CETTE ÉCOLE POUR SOURDS ». Apprendre ce mouvement de main est la première partie. La deuxième, plus importante, est de comprendre ce qu’il signifie.

Comprendre « Deaf » vs « deaf »

En anglais, passer d’un « d » minuscule dans « deaf » à un « D » majuscule dans « Deaf » signifie quelque chose de très important. Cette distinction est l’une des idées les plus importantes pour toute personne apprenant l’ASL ou étudiant la culture Deaf. Ne pas la comprendre peut conduire à des malentendus ou à un manque de respect involontaire. Le « d » minuscule désigne un état médical, tandis que le « D » majuscule représente une culture.

Le « d » minuscule deaf est un terme utilisé pour décrire la condition médicale de déficience auditive. C’est un terme médical qui met l’accent sur la difficulté à entendre les sons comme le font les entendants. Il ne dit rien sur l’identité de la personne, sa langue préférée ni la culture à laquelle elle appartient.

Le « D » majuscule Deaf est une identité culturelle. Il fait référence à des personnes et à une communauté partageant une langue commune — l'American Sign Language — et une culture commune. Les personnes de la communauté Deaf ne considèrent pas leur surdité comme un handicap ou un problème à corriger. Au contraire, c’est une part importante et célébrée de leur identité. Cette vision concerne la culture et la langue, pas la médecine.

Pour clarifier cette différence, voici un tableau comparatif :

Concept « deaf » (d minuscule) « Deaf » (D majuscule)
Signification Fait référence à la condition médicale de perte auditive. Fait référence à un groupe de personnes avec une culture, une langue (ASL), et une identité partagées.
Point de vue Vue médicale. Vue culturelle et linguistique.
Exemple « Le test auditif a montré qu’il est profondément sourd. » « Elle est une fière membre de la communauté Deaf. »
Identité Ne correspond pas à une connexion culturelle. Correspond à une identification à la culture Deaf et à l’usage de l’ASL.

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Comprendre cette différence est essentiel. Elle fait passer la perception de « personne qui ne peut pas entendre » à « personne faisant partie d’un groupe linguistique et culturel ».

DEAF en tant qu’identité culturelle

Le signe DEAF est plus qu’une étiquette ; c’est un moyen essentiel d’exprimer son identité au sein d’une communauté dynamique aux groupes liés. En ASL, comment vous vous identifiez vous-même et les autres est très important pour les interactions sociales. Comprendre le signe DEAF dans son contexte signifie aussi connaître les signes et les notions liés aux autres groupes.

HEARING (entendants)

Le signe HEARING se fait en pointant l’index et en traçant un petit cercle horizontal devant la bouche, sans la toucher. Le mouvement est fluide et répété une ou deux fois. Ce signe désigne les personnes non sourdes ou malentendantes, ainsi que la culture dominante basée principalement sur la langue parlée. C’est une description neutre, pas négative.

Malentendant (Hard of Hearing - HOH)

L’identité « malentendant » (HOH) est différente à la fois de Deaf et d’HEARING. Elle décrit les personnes ayant une perte auditive, qui peuvent utiliser des aides auditives ou implants cochléaires et naviguer souvent entre les mondes Deaf et entendant. Le signe HARD OF HEARING consiste à faire un « H » avec la main et à tapoter deux fois à deux endroits différents devant le corps, en allant du côté non dominant au côté dominant. Ces personnes peuvent ou non utiliser l’ASL et peuvent ou non s’identifier à la culture Deaf, ce qui en fait une identité diverse et personnelle.

CODA (Enfant de parents sourds)

Les CODA sont des enfants entendants de parents sourds. Ils ont une identité unique, grandissant souvent en parlant à la fois l’ASL et une langue parlée, et vivant dans les deux cultures, faisant le lien entre les mondes Deaf et entendant dès la naissance. Le signe CODA consiste simplement à épeler les lettres C-O-D-A avec les doigts. Cette communauté possède sa propre culture riche et des expériences partagées, étroitement liées mais différentes de la communauté Deaf.

Sourd tardif (Late-Deafened)

Ce terme désigne les personnes qui ont grandi en entendant et ont perdu leur audition plus tard, généralement à l’adolescence ou à l’âge adulte. Leur parcours diffère de ceux nés sourds, car leur première langue était parlée, et non signée. Leur relation à la communauté Deaf et à l’ASL varie énormément. Certains s’intègrent pleinement à la culture Deaf, d’autres peuvent se sentir entre deux mondes. Il n’existe pas de signe universel pour cette idée, car elle est souvent exprimée selon le contexte.

Ces identités sont soutenues et renforcées par de puissantes institutions culturelles. L’Université Gallaudet à Washington, D.C., est la seule université au monde conçue pour être accessible aux étudiants sourds et malentendants, servant de centre mondial pour la culture Deaf et les apprentissages. De même, des organisations comme la National Association of the Deaf (NAD) ont joué un rôle crucial dans la défense des droits civils, humains et linguistiques des personnes Deaf aux États-Unis, façonnant et protégeant l’identité Deaf depuis plus d’un siècle.

Histoire et évolution du signe

Les signes de l’ASL ne sont pas aléatoires ; beaucoup portent une histoire riche qui raconte un récit. Le signe DEAF en est un parfait exemple. Sa structure — un lien entre l’oreille et la bouche — reflète l’histoire de la langue et les visions passées de la société.

Historiquement, ce signe était compris comme signifiant ne peut pas entendre, ne peut pas parler. Cela reflète une vision ancienne, erronée et nuisible, selon laquelle une personne sourde est naturellement « muette » ou incapable de langage. Cette idée associait l’identité d’une personne à un manque perçu selon les normes de communication des entendants (le fait de parler).

Cependant, la langue évolue avec ses utilisateurs. La communauté Deaf a complètement réapproprié le signe DEAF. Si la forme physique reste la même, sa signification a été transformée. Aujourd’hui, le signe est totalement dissocié de son ancienne signification. Il ne signifie plus « ne peut pas entendre, ne peut pas parler ». Au contraire, c’est une déclaration fière d’identité culturelle et linguistique, centrée sur l’usage de l’ASL et la participation à la culture Deaf, sans référence à la capacité ou au désir d’utiliser la langue parlée.

Ce changement fait partie de la grande histoire de l’ASL elle-même, fortement influencée par la Langue des Signes Française (LSF). Au début des années 1800, l’éducateur français Laurent Clerc a apporté la LSF aux États-Unis, où elle s’est mêlée aux signes locaux existants pour former ce que nous connaissons aujourd’hui comme l’ASL. Le signe DEAF en ASL (et son signe apparenté en LSF) porte cette histoire profonde dans son simple mouvement de l’oreille à la bouche.

Utiliser le langage avec respect

Au fur et à mesure que la langue et la compréhension culturelle évoluent, notre choix de mots évolue aussi. Utiliser un langage respectueux et approprié est une marque claire de respect et de soutien. Quand on parle des personnes sourdes et malentendantes, certains termes sont acceptables tandis que d’autres sont dépassés ou offensants.

Suivre un langage moderne et respectueux ne relève pas d’une « correction politique » ; il s’agit de reconnaître l’identité et la dignité de la communauté. Voici un guide clair des termes à utiliser et de ceux à éviter.

Utilisez ces termes :

  • Sourd : Utilisez le grand « S » pour parler de l'identité culturelle, de la langue et de la communauté.
  • sourd : Utilisez le petit « s » pour désigner spécifiquement la condition médicale sans contexte culturel.
  • Malentendant : C’est le terme approprié pour les personnes qui s’identifient ainsi.
  • Personne(s) sourde(s) / malentendante(s) : Ce langage « centré sur la personne » est généralement accepté, bien que beaucoup dans la communauté Sourde préfèrent le langage « centré sur l’identité » avec « personne Sourde ».

Évitez ces termes obsolètes :

  • Sourd-muet / sourd et muet : Ces termes sont très offensants et doivent être évités. Ils reposent sur la fausse et ignorante idée qu’une personne sourde ne peut pas communiquer, est peu intelligente ou incapable de parler. Les personnes sourdes ont une langue (LSF) et ne sont pas « muettes » ou « idiotes ».
  • Malentendant / déficient auditif : Ce terme est fortement déconseillé par la communauté Sourde. Il présente la surdité uniquement d’un point de vue médical, suggérant que la personne est « cassée », déficiente ou « handicapée ». Il place l’« audition » comme norme et la surdité comme une déviation. Les termes préférés sont « Sourd » et « Malentendant », qui sont des descriptions neutres d’identité et d’expérience, non des déficiences.

En cas de doute, la meilleure pratique est simple : écoutez et respectez la manière dont les personnes s’identifient elles-mêmes.

Conclusion : accueillir toute la portée

Vous avez commencé ce parcours avec une question simple : comment signer SOURD. Vous avez appris le mouvement physique — l’index allant de l’oreille à la bouche. Mais plus important encore, vous avez compris que ce signe n’est pas qu’un mot. C’est un symbole d’identité, une clé d’une culture vivante, et une histoire de changement et de réappropriation linguistique. Comprendre la différence entre « sourd » et « Sourd » est le pont entre connaître un signe et vraiment apprécier une communauté. Le signe SOURD est une porte d’entrée. Nous vous encourageons à poursuivre votre parcours en LSF avec ce nouveau respect et cette curiosité, prêt à écouter avec vos yeux et à vous engager avec un esprit ouvert.

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