Understanding Deaf and Mute: Clearing Up a Harmful Misunderstanding

Sourd vs Muet : Pourquoi ces termes ne doivent jamais être confondus

Aller à l’essentiel

figure-1

Quand les gens recherchent « sourd vs muet », ils veulent comprendre la différence entre ces deux termes. La réponse est simple : « sourd » signifie qu’une personne n’entend pas bien ou pas du tout, tandis que « muet » signifie qu’une personne ne peut pas parler. Cependant, voici la partie importante : ces deux notions ne sont pas liées. L’ancien terme « sourd-muet » est à la fois blessant et incorrect. Il vient d’une époque où l’on ne comprenait pas vraiment comment fonctionnent l’audition et la parole.

Le vrai enjeu n’est pas que les personnes sourdes ne peuvent pas produire de sons avec leur voix. Il s’agit plutôt de choisir une langue différente qui leur convient mieux : la Langue des Signes. Cet article expliquera pourquoi appeler les personnes sourdes « muettes » est une erreur, en se basant sur la science, la culture et l’importance d’utiliser des mots respectueux.

  • Nous verrons pourquoi la plupart des personnes sourdes peuvent en fait parler si elles le souhaitent.
  • Nous changerons notre façon de penser : passer de « ne pas pouvoir faire quelque chose » à « choisir une autre manière ».
  • Nous vous offrirons un guide pour utiliser les mots justes et respectueux.

Comment cette idée fausse a commencé

Les gens utilisent encore le mot « muet » en parlant des personnes sourdes en raison de croyances anciennes et erronées. Cela remonte à une époque où l’on pensait à tort que si on ne pouvait pas entendre, on ne pouvait pas non plus penser, apprendre ou utiliser une langue. Cette croyance était non seulement fausse, mais aussi très néfaste. Elle a créé une fausse idée selon laquelle les personnes sourdes seraient d’une certaine manière incomplètes, et la communauté sourde lutte encore aujourd’hui contre cela. Pour comprendre pourquoi ce terme est dépassé, il faut examiner à la fois la science de la parole et l’histoire de ces étiquettes.

Ce que dit vraiment la science

La plupart des personnes sourdes ou malentendantes ont des cordes vocales et des parties du larynx qui fonctionnent parfaitement. Pouvoir parler ne dépend pas du fait d’entendre. Cependant, apprendre à parler clairement dépend beaucoup du fait de s’entendre soi-même et de reproduire les sons produits par les autres.

Sans entendre ces sons, il est extrêmement difficile d’apprendre le contrôle musculaire précis nécessaire à une parole claire. Cela demande des années de logopédie intensive, souvent frustrante. Mais l’aptitude physique à produire des sons est toujours là. La surdité n’affecte généralement pas les cordes vocales ni les parties du larynx utilisées pour parler.

L’American Speech-Language-Hearing Association (ASHA) précise que la surdité affecte uniquement l’audition. Pour qu’une personne soit physiquement incapable de parler, il faudrait un problème distinct, comme une lésion des cordes vocales ou une affection appelée apraxie de la parole. Confondre ces notions montre une méconnaissance du fonctionnement du corps.

Beaucoup de personnes sourdes peuvent et utilisent leur voix. Certaines parlent très bien, tandis que d’autres choisissent de ne pas parler parce que c’est difficile, fatigant ou tout simplement parce qu’elles préfèrent communiquer autrement. Choisir de ne pas utiliser la langue orale n’est pas identique à ne pas pouvoir parler.

Les dégâts causés par ces étiquettes

Les effets néfastes du terme « sourd-muet » sont énormes. Il fait penser que les personnes sourdes sont brisées, déficientes ou incomplètes. Ce terme fait croire que la surdité est deux handicaps au lieu d’un, suggérant que les personnes sourdes sont des victimes impuissantes plutôt que des membres actifs d’une riche communauté linguistique.

figure-2

Ce langage reflète une vision audiocentrée—la croyance que pouvoir entendre et parler est supérieur aux autres modes de communication. Il enlève les choix aux personnes et réduit leur identité à une liste de ce qu’elles ne pourraient pas faire. En cessant d’utiliser ce terme, on dépasse la définition des personnes par ce que l’on croit qu’elles manquent. On peut alors reconnaître leur identité culturelle et linguistique. C’est une étape importante pour dépasser des siècles de préjugés et montrer que les personnes sourdes sont des individus complets et entiers.

Changer notre façon de penser

Le plus grand changement dans la compréhension de « sourd vs muet » consiste à passer de « ne peut pas parler » à « choisit une autre langue ». Ce changement ne vise pas seulement à être politiquement correct ; c’est une manière plus précise et respectueuse de décrire la réalité. Cela nous aide à voir la communauté sourde non pas par ce qu’elle n’a pas (l’audition) mais par ce qu’elle a : une langue et une culture riches.

Pensez à cette comparaison : une personne pouvant taper et écrire à la main peut choisir de taper un texte parce que c’est plus rapide, clair et efficace. On ne dirait jamais qu’elle « ne sait pas écrire à la main ». On comprend que c’est un choix intelligent. De la même façon, pour une personne dont la langue première est visuelle, utiliser la Langue des Signes est la manière la plus efficace, détaillée et naturelle de communiquer.

Une langue complète et riche

Les Langues des Signes, comme l’American Sign Language (ASL) ou la British Sign Language (BSL), ne sont pas de simples gestes des mains, de la mimique ou une version codée des langues orales. Ce sont des langues pleinement développées, grammaticalement complexes, avec leurs propres règles, structures et différences régionales. Elles peuvent exprimer toute la gamme des pensées humaines, des idées simples aux concepts philosophiques complexes, en passant par la poésie et l’humour.

Pour des millions de personnes sourdes dans le monde, une Langue des Signes est leur langue maternelle — celle à laquelle elles pensent, rêvent et avec laquelle elles construisent une communauté. Leur suggérer de se concentrer sur une langue orale inaccessible diminue à la fois leur identité linguistique et le riche patrimoine culturel lié à leur langue.

Le choix de la langue et l’identité

Pour une personne ayant grandi en signant, communiquer en Langue des Signes est plus rapide, plus expressif et beaucoup moins fatigant que de tenter de contrôler sa voix sans s’entendre. Choisir de signer reflète à la fois efficience et identité. C’est une décision logique et pertinente d’utiliser la langue qui répond le mieux à ses besoins de communication.

Cette perspective est au cœur du militantisme et de la culture sourde. Elle s’éloigne du modèle médical de « réparation » de la surdité pour aller vers le modèle culturel de la valorisation de l’identité sourde.

La National Association of the Deaf (NAD) aux États-Unis soutient cette vision, affirmant que « l’American Sign Language n’est pas un “substitut” à l’anglais. C’est sa propre langue, avec une grammaire et une syntaxe distinctes, qui est la base d’une culture sourde riche ». Cette position montre que l’ASL est un moyen primaire, non secondaire, de communication, choisi parce qu’il est riche et efficace.

Comprendre cela nous montre que la question n’est pas l’incapacité à parler, mais le droit de choisir sa langue principale et d’avoir ce choix respecté.

Un guide utile

Mettre cette compréhension en pratique dans la conversation quotidienne est simple. Il suffit de désapprendre les anciens termes et d’utiliser un langage précis, respectueux et préféré par la communauté elle-même. Cette section vous propose un guide clair et pratique pour toute personne souhaitant parler de la surdité avec confiance et respect.

Guide des termes corrects

Utiliser les bons mots est un moyen puissant de montrer soutien et respect. Le tableau ci-dessous présente les erreurs courantes et leurs alternatives correctes.

À ne pas dire Pourquoi & que dire à la place
« sourd-muet », « sourd et muet » Pourquoi : Ces termes sont démodés, très offensants et faux. Ils suggèrent un problème mental qui n’existe pas. À la place, dites : « Sourd », « sourde » ou « malentendant ».
« malentendant » (en anglais « hearing-impaired ») Pourquoi : Bien que moins offensant que « muet », ce terme déplaît à beaucoup car il met l’accent sur un problème (« impair ») et décrit les personnes par ce qu’elles n’ont pas. C’est un terme médical. À la place, dites : « Sourd » ou « malentendant ». Ces termes sont neutres, ou dans le cas de « sourd », culturellement positifs.
« souffre de surdité », « victime de la surdité » Pourquoi : La surdité n’est pas une maladie ni une tragédie. Beaucoup de personnes sourdes ne la considèrent pas comme un drame. Ce langage fait d’elles des victimes. À la place, dites : « est sourd », « est sourde » ou « a une perte auditive ».

Comprendre des détails importants

Au-delà des règles de base, comprendre quelques termes clés montre un niveau plus profond de conscience.

  • Sourd (avec majuscule) : ce terme désigne les personnes qui s’identifient comme culturellement sourdes. Leur surdité est une source d’identité positive et de fierté, elles utilisent généralement la Langue des Signes et sont actives au sein de la communauté sourde.
  • sourd (minuscule) : terme médical décrivant un état physique de perte auditive significative. Une personne peut être sourde médicalement sans s’identifier comme culturellement sourde.
  • Malentendant : ce terme désigne les personnes ayant une perte auditive légère à modérée. Elles peuvent utiliser une aide auditive ou un implant cochléaire et communiquent principalement en langue orale.
  • Langage centré sur la personne vs langue centrée sur l’identité : vous avez peut-être entendu la règle d’utiliser le « langage centré sur la personne » (comme « une personne sourde »). Bien que bien intentionné, beaucoup dans la communauté sourde préfèrent le « langage centré sur l’identité » (comme « une personne Sourd »). Car « Sourd » est une source d’identité culturelle, non un aspect négatif. La bonne pratique est de respecter la préférence individuelle, mais « personne Sourd » est largement accepté et préféré.

Conclusion : Pourquoi les mots ont de l’importance

La différence entre « sourd » et « muet » est bien plus qu’un simple débat sur les mots. Il s’agit de dignité, de précision et de respect. Nous avons vu que le terme « muet » est un mythe médical et historique ; la plupart des personnes sourdes ont des cordes vocales fonctionnelles. Le choix d’utiliser la Langue des Signes n’est pas un signe d’incapacité, mais une affirmation d’identité linguistique et culturelle.

Lorsque nous cessons d’utiliser des étiquettes dépassées et offensantes comme « sourd-muet » pour employer des termes précis et respectueux, nous faisons plus que simplement utiliser les bons mots. Nous remettons en cause des idées fausses, confirmons que la Langue des Signes est légitime et reconnaissons toute la richesse et la complexité humaine de la communauté sourde. Un simple changement dans notre vocabulaire est un acte significatif de soutien.

x